«  Les pédicures équins pour le parage et les maladies du pied des équidés. » C. Rural. Art 243-3 modifié.

Telle est la nouvelle lecture de l’Art 243-3 du Code Rural, qui fixe de la liste des professionnels pouvant exercer, exceptionnellement comme les maréchaux-ferrants, une activité légale de médecine et de chirurgie des pieds des équidés, que l’on aurait pu lire après l’amendement proposé, le 13 février 2014, par 3 sénateurs UMP de la Gironde, dans le cadre du projet de loi : Avenir de l’agriculture.

Mais grâce à la diligence de l’UFM, seule institution représentative contactée par le Gouvernement pour trouver une réfutation cohérente à cette modification du Code Rural, le pire a été évité.

En effet, c’est uniquement grâce à notre connaissance absolue du dossier et de la situation générale du secteur, depuis plus de trente années que nous avons pu immédiatement contrecarré cette dernière tentative des « pseudos pareurs naturel » de faire modifier la loi, au détriment des équidés.

Car c’est là bien le danger ! Sans aucun doute, c’est par cette porte que passeraient tous les échecs au diplôme obligatoire pour exercer une activité de maréchal-ferrant mais aussi tous ceux qui ne termineraient pas une formation de maréchal-ferrant comme le préconise déjà depuis un certain temps des centres de formation, douteuse, en maréchalerie auprès de leur public.

Cette disposition nous aurait fait retourner à 20 ans en arrière à l’époque des poseurs de fers qui voulaient déjà imposer une manière de travailler et d’exercer en tirant vers le bas la profession plutôt que vers l’excellence au profit des équidés.

De plus, cet amendement aurait pu offrir la possibilité à tous de dire une « pseudo science ». Car là est bien le problème des « pseudos pareurs naturel » c’est qu’ils n’ont pas la même manière de voir l’objectif à atteindre (on peut faire boiter un cheval pendant deux ans. Ce n’est pas grave dans la mesure où il va pieds nus !!! ) Ni même des manières d’y arriver. Il n’y qu’à étudier les théories antagonistes de parage des écoles en présence, Stasser, Lapierre, Enoff et tous les autres…en effet ils nous parlent de pédicurie équine alors que cette science n’est pas établie…ce ne sont donc que des boniments que le Législateur a dévoilé, après nos explications et argumentations.

Néanmoins cette tentative d’amendement est forte intéressante pour nos actions judiciaires à venir. Puisque demander une loi pour reconnaitre la possibilité aux pédicures de réaliser des parages démontre qu’ils reconnaissent, et les législateurs avec eux, qu’ils n’en ont pas le droit actuellement et par le passé, contrairement à ce qu’ils annonçaient.

En outre, on remarque également qu’ils font abstraction de la notion de pieds sains ou pieds naturels, même de parage de pré, comme ils l’évoquent habituellement devant les cours de justice où l’UFM les assigne.

Voilà, une fois encore, une démonstration du travail de l’UFM pour la pérennité des entreprises de maréchalerie et le bien être des équidés. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’autres tentatives les plus diverses et les plus perfides qui nous demandant d’être vigilant et réactif. Pour cela nous avons besoin de vous.

Devenez membres de votre organisation professionnelle pour que ces résultats durent dans le temps et si vous voulez faire correctement votre travail de maréchal-ferrant.

Dominique FONSECA

Président